MONTCHEVRIER: un charmant petit village en Marche-Berrichonne

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La sécheresse de 1785

  

Cette année a été effrayante pour la sécheresse, il n'a pas tombé d'eau depuis le lundi gras qui était le sept février jusqu'au vingt sept juillet. La terre a été périodiquement desséchée par les vents et les gelées des mois de mars, avril et mai; le foin s'est vendu avant les fauchailles jusqu'à quinze francs le quintal dans les auberges, et personne n'en vendait ailleurs; on a abandonné les bestiaux et les chevaux tout seul dans les bois à la garde de la providence, dans bien des endroits on a tué les chevaux de la moindre valeur; mais par un soin miraculeux les blés sont bien venus, la paille qui était menue était très nourrissante, les pluyes ont été abondantes en automne, les gelées sont arrivées tard et les bestiaux se sont bien entretenus l'hyvers suivant de sorte que personne presque n'a acheté de fourrage parce que ceux qu'i en avaient voulaient le vendre trop cher, il est même arrivé que des personnes qui se l'avaient acheté dans les prés huit et neuf francs le quintal pour le revendre ont été obligés de le garder et de le donner ensuite à trente sols. La qualité n'en ayant pas été bonne, le foin avait moins de saveur que la paille, et au mois de juin il y a autant de fourrage de reste dans les domaines ordinaires que les autres années communes, si grandes avaient été les précautions pour le ménager.

Les incendies ont été fréquents, le bourg de St Gousaug fut brûlé en moins de deux heures de temps; dans presque tous les diocèses on avait ordonnées des prières publiques pour obtenir de l'eau."

(D'après un registre paroissial de la commune de Montchevrier)

   


19/06/2011

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