MONTCHEVRIER: un charmant petit village en Marche-Berrichonne

MONTCHEVRIER: un charmant petit village en Marche-Berrichonne

La bête de 1690

 

 

A Montchevrier, il se passe en 1690 une histoire à faire dresser les cheveux sur la tête.

 

 C'est le curé Lasnier qui nous la raconte. Il dessert la paroisse de 1761 à la Révolution et a une marotte: celle de remettre d'aplomb les registres paroissiaux qui lui semblent incorrects.

 

 Là, il rectifie une date, ici un nom, retranscrit un oubli...

 

Il "tombe" ainsi sur une note du curé Girardin qui relate "la chose". Jugeant cette note trop succincte, il la compète. Écoutons-les : 

 

De février à mars 1690  une bête féroce dévorait toutes les personnes qu'elle rencontrait et qui résistait à tous les coups qu'on lui portait. Cette bête était dans les bois de Montpeje.. Guillaume Verdier, âgé de 55 ans, se fait dévorer le quinze février 1690, Silvain Verrier, un laboureur de 45 ans, connût le même sort le 20 du même mois... Puis c'est au tour de la femme à Douchard Godemin, cinq jours plus tard...  On croit la bête calmée... Mais non, le dix mars elle recommence en mettant en pièce Charles Chanteau, un autre laboureur puis s'attaque à la chair fraîche du fils d'un des seigneurs du lieu, le petit Silvain de Maussabré qui a deux ans. Vient ensuite le tour de Claude Chanteau, laboureur, une semaine après. Et de continuer: "plusieurs autres de cette paroisse furent transportez es paroisses circonvoisines pour y être inhumés et beaucoup d'autres inhumés dans les grands chemins ou dévorés dont on ne peut douter pour être décédés dans un temps très cruel".

 

Ainsi l'histoire qui circule encore aujourd'hui à Montchevrier, et que les anciens ne considèrent plus que comme une légende, est véritable. On y raconte 3 siècles plus tard que d'une servante partie dans la forêt on ne retrouva que les sabots.. Avait-elle rencontré le grand méchant loup (*) ou le père de la bête de Gévaudan (**) ?

 

*  Charles Perrault (1628-1703) 

** Bête de Gévaudan (peut-être un loup-cervier) qui, de 1765 à 1768,  
    dévora une cinquantaine de personnes.
 
Article de Anne-Marie Aubin (bulletin N° 13) avec l'aimable autorisation du Cercle d'Histoire d'Argenton, Recherches et Connaissances sur l'Histoire d'Argenton et de son Canton.

 

Cercle d'Histoire d'Argenton

Hôtel de Scévole

36200 Argenton-Sur-Creuse

 



19/06/2011

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