MONTCHEVRIER: un charmant petit village en Marche-Berrichonne

MONTCHEVRIER: un charmant petit village en Marche-Berrichonne

Un trésor de pierre jalousement gardé

19/08/2011

Montchevrier. La Pierre à la Marte, l'un des plus beaux dolmens du département, aurait abrité un trésor à l'ombre de sa gigantesque dalle.

   

 

 

La Pierre à la Marte, bien visible depuis la route, trône au milieu d'un champ, jalousement gardée par un troupeau de vaches.

 

C'est l'un des plus beaux dolmens du département. Mais, comme beaucoup de ses homologues de pierre, il se mérite. Pour le débusquer, il faut quitter
Montchevrier, en direction d'Orsennes, en ces recoins du Boischaut-Sud où se mêlent le vert et le bleu des collines et du ciel. Niché au milieu d'un champ en pente douce, non loin de la Gargilesse qui coule en contrebas, il trône sous des chênes qu'il a vu naître, défiant le temps comme la gravité. Avec des vaches pour gardiennes, la Pierre à la Marte ne se distingue guère par son nom.

 

Il est dressé sur un léger monticule d'un diamètre de dix-huit mètres, qui pourrait constituer les restes d'un ancien tumulus. Mais, comme le souligne Gérard Coulon dans son ouvrage consacré aux dolmens et menhirs du département, les labours, épargnant les abords immédiats du monument pourraient avoir dessiné artificiellement ce cercle au fil des siècles. Orienté est-ouest, long de 5 m, haut de 2,5 m et large de 3,25 m, il compte huit piliers dont quatre seulement sont porteurs, sur des surfaces très réduites.

 

Vénérée autrefois par les paysans alentours, la tradition populaire considérait la Pierre à la Marte comme le tombeau d'un général mort au champ de bataille. Les anciens y virent aussi des traces de rigoles et bassins où se serait écoulé le sang de victimes égorgées sur la table. Premier préfet de l'Indre, Dalphonse décrivit le dolmen, en 1804, révélant la légende d'un trésor qui aurait été enfoui en son sein. « Le propriétaire de l'héritage dans lequel est situé le monument, l'a fait fouiller. La superstition lui a opposé des obstacles, la cupidité en a triomphé. Il a répandu que sous ces pierres était enfoui un trésor et que la plus forte portion serait pour celui qui aiderait à le découvrir. La fouille a été faite mais elle n'a produit ni trésor pour la cupidité, ni trésor pour l'histoire. » Le troupeau qui broute paisiblement autour en conserve jalousement le secret.

  


 

Comment s'y rendre : à Montchevrier, prendre la D 72 en direction d'Orsennes. Le dolmen est situé environ un kilomètre plus loin, sur la gauche. Il est visible depuis la route, dans un champ, en face du chemin d'accès. Guide des dolmens et menhirs de l'Indre, de Gérard Coulon, Éditions La Bouinotte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   



21/01/2013

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